Wrong

Après le pneu destructeur de «Rubber», Quentin Dupieux est revenu avec une nouvelle comédie hallucinante qui explose tous les codes cinématographiques sur son passage! Compositeur de musique électro bien connu sous le pseudonyme de Mr. Oizo, Dupieux mène en parallèle une carrière de réalisateur passionnante. Après le bide de «Steak», grand film incompris où il dynamitait de façon superbement suicidaire le duo comique Eric & Ramzy, le cinéaste français a créé la sensation à Cannes en 2011 avec «Rubber», l’histoire d’un pneu psychopathe qui explosait tout sur sa route. Réalisés aux Etats-Unis et en anglais, ses films sont destinés à un public international, à l’image de «Rubber» qui continue sa tournée impitoyable autour du monde, roulant dans plus de vingt-cinq pays. Avec un lyrisme très particulier, proche de la poésie surréaliste, Dupieux élabore une œuvre à nulle autre pareille, qui s’affranchit de toutes les conventions.

Prêt à marquer l’histoire du cinéma et à inspirer bon nombre de cinéastes à venir, Dupieux ne se prive pas de jouer avec les codes du septième art, voire de les renouveler! Partant, «Wrong» a sans doute constitué la seule véritable sensation du programme vespéral de la Piazza Grande de Locarno cette année. Cadrages insolites, événements insolites, panneaux d’affichage insolites… Après une scène d’ouverture d’un délire absolu, «Wrong» nous offre une sublime contamination du réel par l’étrange, ou plutôt par le bizarre, à l’image du réveil indiquant 7h60 ou de l’agence de voyage qui se fait inonder par une pluie battante!

«Wrong» raconte l’histoire de Dolph Springer (Jack Poltnick), sorte d’archétype de la classe moyenne des quartiers résidentiels américains, qui a perdu son chien. Au bord des larmes, le pauvre homme se pose mille questions sur l’origine de ce drame et se met en tête de retrouver le toutou, lequel, par sa simple absence, va sérieusement ébranler sa santé psychologique. Dans sa quête désespérée, Dolph
Dolph croisera nombre de personnages hauts en couleur, dont une nymphette très envahissante, un détective tout droit sorti de «Twin Peaks» de David Lynch ou encore un jardinier improbable joué par Eric Judor (du duo Eric & Ramzy). En résulte un thriller paranormal à la folie contagieuse, qui oscille constamment entre la comédie loufoque et le film noir!
((signature))
Raphaël Chevalley

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Realitism Productions