A voir dimanche 12 août 2012 à 0h30 sur France 3
Cinéma de Minuit poursuit son exploration de l’œuvre méconnue du réalisateur italien Raffaello Matarazzo (1909-1966). Journaliste et critique de cinéma, Matarazzo signe en 1933 un premier long-métrage, «Treno popolare», dont la spontanéité préfigure le néoréalisme. Doué d’un humour subtil, il se spécialise dans la comédie d’observation, signant plusieurs chefs-d’œuvre du genre, dont «Giorno di Nozze» (1942) et «Il Birichino di papà» (1943), qui raille en douce le fascisme, ce qui l’oblige à se réfugier en Espagne jusqu’à la fin de la guerre. Matarazzo est en outre l’homme qui a convaincu Nino Rota de se lancer dans la composition de musique de films: c’est lui qui signera la bande sonore de «Treno poplare».
Après avoir tourné son premier mélodrame en 1950 avec «Le Mensonge d’une mère» («Catene»), le cinéaste italien récidive avec une fresque émouvante sur la vie du compositeur de génie, auteur des plus grands opéras romantiques dont la popularité aura œuvré pour l’unification de l’Italie au moins autant que les batailles de Garibaldi. Après le décès de son épouse et de leur fils, Giuseppe Verdi (Pierre Cressoy) tombe passionnément amoureux de la cantatrice Joséphine Barberinel (Anna Maria Ferrero). Cette dernière s’effacera pour ne pas gêner la carrière du maestro, qui fera pourtant tout pour la retrouver. Un sommet de romantisme, s’il en est!
Giuseppe Verdi
de Raffaello Matarazzo
Italie, 1953, 1h55