de Richard Dindo |
Après avoir évoqué Rimbaud, la peintre Charlotte Salomon et le Che, Richard Dindo s’attache à pénétrer l’intériorité d’une nouvelle figure «fraternelle», le poète sud-africain Breyten Breytenbach — né en 1939, opposant à l’apartheid, emprisonné durant sept ans et demi pour ce même motif. Ce faisant, Dindo déroge volontairement à sa méthode: en effet, contrairement à ses illustres prédécesseurs, Breytenbach est encore vivant; pour la première fois, l’auteur de «Dani, Michi, Renato und Max» doit donc composer avec un personnage en chair et en os, ce qui donne à son film une intensité nouvelle. «Road-movie» d’un type un peu particulier, «Une Saison au paradis» décrit un voyage que Breytenbach effectue dans son pays d’origine, en compagnie de sa femme d’origine vietnamienne. Ce voyage (accompli pour les besoins du tournage) évoquant un autre voyage, Dindo reste de fait fidèle au thème clef de tous ses films… la mémoire.
Suisse / France, 1996, couleur, 1h52; programme n°51
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