Une Liaison pornographique

A voir jeudi 31 janvier 2013 à 01h35 sur Arte |

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Frédéric Fonteyne est né en 1968 dans la banlieue bruxelloise. Auteur de «Tango libre» (2012), une ode à la liberté qui se déployait avec une audace absolue sous ses faux airs de tragicomédie carcérale, il est sans doute l’un des représentants les plus talentueux du «nouveau cinéma belge», qui réunit des figures telles que Lucas Belvaux, Tom Barman, Lieven Debrauwer, Dominique Derrudere, Stéphane Guillet, Benoît Mariage, Jaco Van Dormael…

Après avoir traité des névroses du gérant d’un salon de coiffure dans «Max et Bobo» (1998), le réalisateur de «La Femme de Gilles» s’était attiré tous les suffrages de la critique avec «Une Liaison pornographique» en 1999, huis-clos remarquable, illuminé par la présence d’une Nathalie Baye au sommet de son art. Présenté en compétition à Venise, ce film raconte l’histoire d’«un homme (Sergi Lopez) et d’une femme (Nathalie Baye) qui se rencontrent dans un but bien précis, le sexe. Ils se mettent à faire l’amour. Des sentiments naissent. C’est une liaison pornographique».

A entendre son auteur, il s’agit avant tout d’une histoire d’amour: «C’est un film aussi pornographique que Bambi finalement, ce qui n’est déjà pas si mal…» Avec une acuité redoutable, Fonteyne y renvoie dos-à-dos les zélateurs d’une société avancée qui nie l’amour et les nostalgiques d’un judéo-christianisme oublieux de la sexualité…

de Frédéric Fonteyne
France / Suisse / Belgique / Luxembourg, 1999, 1h20