Jusqu’au 9 janvier 2024, à travers un programme de seize films inédits, Passion Cinéma s’attache à des personnages qui tentent ou ont tenté de trouver leur voie. Autant de parcours initiatiques (ou pas) que le septième art excelle à restituer! Ouvrant de nouvelles perspectives, cette sélection s’avère parfaite pour franchir le cap de la nouvelle année.
Trouver sa voie
De prime abord, le titre du nouveau cycle de Passion Cinéma semble banal. Il atteste pourtant de la capacité prodigieuse du cinéma à rendre compte de nos essais répétés de «devenir qui nous sommes». Comme l’a pensé Nietzsche avant de sombrer dans la folie, nous autres êtres humains, avons à être, à nous accomplir, pour le pire ou le meilleur, c’est selon.
Art du temps et de l’espace, le cinéma excelle à restituer ce cheminement qui nous façonne souvent à notre insu. Partant, il recèle une myriade d’œuvres admirables dont les personnages sont en quête obstinée d’eux-mêmes. Réside peut-être dans ce spectacle permanent de la construction de soi, certes souvent contrariée, le secret de l’attractivité sans pareille du septième art. Ainsi que l’avait écrit Henri Agel, critique humaniste aujourd’hui un peu oublié, «le bon cinéma devrait nous aider à vivre».
En seize films inédits, Passion Cinéma ranime ce vieux rêve qui bouge encore: trouver sa voie. Priscilla Presley, Enzo Ferrari, une mère courage, un technicien de surface en extase devant le réel, deux jeunes migrants minés par l’espoir, Luc Jacquet revenu se perdre au pôle Sud, un ado tokyoïte en crise ou encore un pilleur de tombes étrusques… Tous et toutes s’y essayent, quitte à se perdre ou échouer, nous faisant généreusement don via le grand écran de leurs tentatives.
