Tous les autres s’appellent Ali

de Rainer Werner Fassbinder |
avec Brigitte Mira, El Hedi Ben Salem, Barbara Valentin, R.W. Fassbinder, Karl Scheydt, etc.

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      De fait, il s’agit d’un remake de Tout ce que le ciel permet (1956), chef-d’oeuvre du cinéaste Douglas Sirk, prince du mélodrame social, dont Fassbinder, dès 1971, a fait son plus grand inspirateur… mais quel remake! Contemporaine à l’époque du tournage, la fable de Tous les autres s’appellent Ali débute dans un café fréquenté par des travailleurs immigrés. Provoqué par la patronne-prostituée du café, Ali (Ben Salem, par ailleurs amant de Fassbinder) drague Emmi Kurov- ski (extraordinaire Brigitte Mira), une veuve âgée de soixante ans qui travaille comme femme de ménage. Séduite, Emmi installe Ali chez elle; cette liaison ne tarde guère à faire scandale. Poussée à régulariser cette union «contre nature», Emmi épouse Ali, ce qui provoque la colère de ses enfants (dont l’un d’entre eux est joué par Fassbinder). Se fait jour toutefois une myriade de petits intérêts qui vont contribuer à monstrueusement normaliser la situation.
      ANGST ESSEN SEELE AUF, Allemagne de l’Ouest, 1973, couleur, 1h33; programme n°13