Cannes 2016, en compétition |
de Nicolas Winding Refn
avec Elle Fanning, Karl Glusman, Jena Malone, etc.
Selon l’aveu du cinéaste danois Nicolas Winding Refn, l’idée de «The Neon Demon» serait née d’une observation qu’il aurait faite de son propre entourage, largement féminin. En digne héritier de David Lynch, l’auteur de «Drive» et «Only God Forgives» en a tiré une sorte de film paranoïaque ultra-stylisé sur les canons de beauté et les convoitises démentielles que ceux-ci peuvent susciter au sein de la gent féminine… La très jeune et jolie Jesse (Elle Fanning) démarre à Los Angeles une carrière fulgurante dans le mannequinat. Si certaines de ses consœurs ne cachent pas leur admiration béate, d’autres sont prêtes à tout pour s’accaparer son indescriptible beauté…
Jouant à l’envi avec les lueurs électrisantes des néons (qui faisaient déjà les ambiances blafardes de ses précédents films), Nicolas Winding Refn livre un nouveau thriller inconfortable d’une grande qualité esthétique, qui déjoue toutes les attentes. Avec un sens du découpage suffocant, «The Neon Demon» multiplie les apparitions érotiques sulfureuses, à l’image de Jesse, magnifiquement interprétée par Elle Fanning, dont l’incarnation glace le sang autant qu’elle flatte le regard. En résulte un portrait protéiforme de la femme moderne et révélateur de nos pulsions les moins avouables!
Danemark / Etats-Unis, 2016, couleur, 1h57, programme n°205 et programme n°06
