The Lost City of Z

Dimanche 31 janvier à 20h55 sur Arte

Neuf ans de travail ont été nécessaires au réalisateur new-yorkais James Gray pour porter à l’écran le roman homonyme de David Grann, sur le colonel et explorateur britannique Percival «Percy» Harrison Fawcett… Mandaté au début du 20e siècle par la Royal Geographical Society de Londres pour cartographier une zone entre le Brésil et la Bolivie, ce dernier est persuadé d’avoir retrouvé la trace d’une civilisation ancienne, nichée au cœur de l’Amazonie. Obnubilé par cette découverte, Fawcett est prêt à tout pour remonter jusqu’à la cité perdue et redorer ainsi le blason de sa famille terni par un père alcoolique. L’explorateur multiplie alors les expéditions.

Parsemant son film d’ellipses, James Gray décrit avec une force inouïe l’aliénation progressive de son personnage déterminé à acquérir une meilleure réputation au sein de la haute société victorienne. Au-delà des dérives de l’impérialisme et des inégalités de classes, «The Lost City of Z» revisite la conquête coloniale à travers le prisme intime d’un père tourmenté, qui inocule ses névroses à ses descendants. Et le réalisateur de «La nuit nous appartient» d’aborder le film d’aventures en resserrant son récit sur ses thèmes favoris, l’obsession et la filiation, dans la continuité magnifique de «Fitzcarraldo» ou «Aguirre, la colère de Dieu» de Werner Herzog, et sans effets spéciaux grandiloquents, s’il vous plaît!

de James Gray
Etats-Unis, 2017, 2h12