de Terence Davies |
Marjorie Yates, Leigh McCormack, Anthony Watson, Nicholas Lamont, etc.
Dès son premier film, composé de trois courts métrages, le Britannique Terence Davies — né en 1945 — a interrogé son passé; «Children», «Madonna and Child» et «Death and Transfiguration» synthétisent de façon allégorique son enfance passée à Liverpool, juste après la guerre, et amorcent un propos que le cinéaste poursuit à travers «Distant Voices, Still Lives», qui remporte le Léopard d’Or à Locamo en 1988. Comment filmer, enregistrer et traduire sur l’écran la mise en oeuvre de la mémoire, troublée par les moments de bonheur et de tristesse, de sourires et de violence, d’un enfant de la misère — autant sociale qu’intellectuelle? Terence Davies répond à la nostalgie en construisant ses films comme un puzzle de souvenirs enchevêtrés, nourri des chants populaires qui scandent les étapes de la vie sociale. «The Long Day Closes» reprend cette thématique et la développe en condensant le récit sur Bud, un petit garçon de onze ans: entre sa mère, sa soeur et ses deux frère, le jeune garçon découvre les joies du cinéma et les peines du passage dans une nouvelle école. C’est, écrit Davies, «l’histoire d’un paradis, mais d’un paradis déjà perdu qui ne survit que par le souvenir que l’on en a.»
Grande-Bretagne, 1992, 1h22, couleur; programme n°11