The Descendants

Le réalisateur de «Monsieur Schmidt» a la comédie triste et c’est tant mieux. Tiré d’un roman de l’écrivain hawaïen Kaui Hart Hemmings, son cinquième long-métrage, même s’il n’évite pas certaines facilités, réussit à émouvoir sans apitoyer. Principal artisan de cette presque réussite, Clooney se révèle très à l’aise dans un rôle dont on espère qu’il est de composition: peu séducteur, terne et sans ressort!

Près de sept ans après l’attachant «Sideways», qui narrait l’équipée un brin bouchonnée de deux amis dans le vignoble californien, le cinéaste Alexander Payne fait son grand retour avec «The Descendants», comédie dramatique dont l’action est située dans une île d’Hawaï qui n’a rien de paradisiaque. Avocat et propriétaire fortuné, mais dépourvu de saveur, Matt King (Georges Clooney) voit sa femme Elizabeth tomber dans le coma après un accident de bateau.

Comme réveillé par ce coup du sort, cet homme conformiste, quintessence du père absent, s’efforce de se rapprocher de ses deux filles, dont l’aînée, vengeresse, lui apprend tout de go qu’Elizabeth a une liaison. Le mari cocu part alors à la recherche de l’amant non point pour le rosser, mais pour l’avertir que l’être aimé va sans doute mourir…

de Alexander Payne
Etats-Unis, 2011, 1h50

à voir à Neuchâtel