Tango libre

Alice (Anna Paulicevich) fréquente assidûment les parloirs d’une prison. Elle y visite en alternance Fernand (Sergi López) et Dominic (Jan Hammenecker), deux hommes qu’elle aime toujours, car l’un est son amant, l’autre le père de son fils adolescent. Suite à un casse qui a mal tourné, les deux voyous ont été condamnés à de longues années d’emprisonnement.

Passionnée de tango, Alice suit des leçons une fois par semaine. Un jour, sa professeure l’enjoint à danser avec un nouvel élève, le timide JC (François Damiens), qui n’est autre que l’un des gardiens de la prison. Aiguillonné par la jalousie, Fernand n’a de cesse de vouloir lui aussi s’initier à cette danse du désir sans cesse différé. Au risque de se ridiculiser aux yeux des autres taulards, il prend des cours auprès de caïds argentins…

Présenté hors compétition au dernier Festival de Venise, le quatrième long-métrage de Frédéric Fonteyne constitue sous ses faux airs de tragicomédie carcérale une ode à la liberté absolue. Ses détenus pathétiques se laissent toujours plus séduire par le tango, cette «pensée triste qui se danse», donnant ainsi matière à plusieurs séquences d’anthologie, lesquelles font du coup pardonner quelques facilités.

de Frédéric Fonteyne
France / Belgique / Luxembourg, 2012, 1h37

à voir à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel