Steak

A voir mardi 6 septembre 2011 à 22h55 sur TSR 2

Quand il était petit, Georges était le souffre-douleur de ses petits camarades, si bien qu’un jour, pour se venger, il décide de les zigouiller. Par bol c’est son pote Blaise qui casque et qui se tape sept ans d’asile de fous. A sa sortie en 2016, Blaise s’obstine à retrouver Georges, son «meilleur ami». Mais ce dernier n’en a rien à cirer de lui parce que, toujours en mal de reconnaissance, son seul objectif est d’entrer dans les rangs des Chivers, un gang de types en blousons rouges, qui boivent du lait et jouent un jeu méga dangereux à base de cricket et de calcul mental. Seulement, pour se faire accepter faut se faire refaire le visage… Il ne reste plus qu’à Georges de tenter le coup lui aussi! Quentin Dupieux a fait sensation en 2010 avec son film «Rubber» qui donnait le rôle-phare à un pneu. L’idée était dingue, le résultat un peu longuet… A la sortie de «Steak» en 2007, la critique et le public sont mitigés. A l’image de «Rubber», le film oscille entre la culture populaire, érigée en véritable objet de fascination par Dupieux et ses potes (surtout quand elle vient des States), et le film d’auteur déchaîné qui surfe sans vergogne sur les limites entre absurde, déconne et débilité. Dans les circuits traditionnels du cinéma, cet objet hybride entre comiques de la télé (Eric et Ramzy jouent plus ou moins Eric et Ramzy) et «hype électro french touch parigot» (Quentin Dupieux – alias Mr. Oiso – Sébastien Tellier et les autres constituent la nouvelle génération de la scène électro française) détonne: ça passe ou ça casse! «Steak» est un remake low-fi de «Orange mécanique», transforme Ramzy en Michaël Jackson version plastique qui s’effrite et assoit Phil Collins au comble du naze – le tout agrémenté d’une bande-son clash énergique! Quentin Dupieux et ses potes sont certes un peu arrogants, ils en ont rien à foutre de rien, mais ça fait du bien!

de Quentin Dupieux
France, 2006, 1h20