Solaris

de Andreï Tarkovski |
avec Donatas Banionis, Natalia Bondartchouk, Anatoli Solonitsine, Youri Yarvet, etc.

1972: six ans après la dure épreuve du film «Andreï Roublev» (1966) (longtemps interdit en Union soviétique), Tarkosvki trompe ses censeurs en adaptant un roman de science-fiction du Polonais Stanislas Lem. Son troisième long métrage nous confronte à Kris, un scientifique chargé d’aller enquêter sur la planète Solaris, à bord d’un vaisseau spatial où se sont passés de bien étranges événements. Alors qu’il touche au but, il pressent que des «étrangers» peuplent le vaisseau, représentant une forme de vie non humaine. Peu après, une femme lui apparaît, devient sa maîtresse: elle est le double parfait de son épouse qui, par sa faute, s’est suicidée quelques années auparavant. Kris comprend alors que la planète Solaris constitue une sorte de mémoire affective qui reproduit les élans psychiques de ceux et celles qui l’approchent… Comme contaminé par cette découverte, le film développe alors une ambiguité formidable qui s’achève sur un plan extraordinaire que tout passionné de cinéma se doit d’avoir vu au moins une fois dans sa vie!
URSS, 1972, couleur (Scope Sovcolor), 2h25; programme n°75