de Akira Kurosawa |
avec Toshiro Mifune, Tatsuya Nekadai, Yuzo Kayama, etc.
Exception faite des «Sept samouraïs», qui se sacrifient pour une cause humanitaire, Kurosawa n’a jamais idéalisé la figure séculaire du samouraï; parodie irrésistible du genre, «Sanjuro» (1962) met en pièces cette noble figure. Egaré dans la révolution industrielle naissante du début du 19ème, le guerrier Sanjuro (Toshiro Mifune, génial) est devenu un «ronin», un samouraï qui vend ses services au plus offrant… Neuf jeunes gens de noble race s’insurgent contre le majordome Muroto qui a corrompu l’Etat: ignorant tout des techniques guerrières, ces neuf braves en appellent à Sanjuro pour les initier à l’art de la guerre. Le samouraï s’acquitte de sa mission tout en se moquant du pseudo-idéal qu’elle pourrait revêtir — de ce point de vue, la rapidité confondante de l’ultime duel constitue une démystification sans retour.
TSUBAKI SANJURO, Japon, 1962, 1h36, noir & blanc; programme n°25