de Joel & Ethan Coen |
avec Frances McDormand, John Getz, Dan Hedaya, M. Emmet Walsh, etc.
Non pas imiter les classiques du film noir des années quarante, mais retourner à la source qui les a inspirés: la littérature (Chandler, James M. Cain, Hammet, Burnett). Si le titre du premier long métrage tourné par les Coen vient de chez Hammett («blood simple» est une expression américaine qui désigne ce mélange d’hébétude et de confusion qui s’empare du meurtrier après le crime), son scénario s’apparente plus aux machinations sordides chères à Cain (l’auteur du fameux «Facteur sonne toujours deux fois»). Le proprio d’un bar du Texas propose à un détective de tuer sa femme et l’amant de cette dernière qui n’est autre que son «fidèle» employé. Flairant un bon coup, le détective va modifier le scénario… D’emblée, les Coen illustrent l’un de leurs adages favoris: c’est la bêtise qui nous perd! En grande première, Passion Cinéma propose le «director’s cut» (le «montage du cinéaste») de ce film culte: «Il y a un an, on a revu un extrait de «Blood Simple» projeté dans un festival et on a été impressionné par son côté maladroit. À peu près à la même époque, on nous a proposé une reprise du film en salles. On a alors décidé que, dans ce cas, on allait le remonter et remixer la bande-son, en y incorporant des éléments qu’on avait pas pu obtenir pour la première version du film. Voici le résultat, plus court, plus clair et, espérons-le, moins gauche» (J. Coen).
BLOOD SIMPLE, USA, 1984, couleur, 1h36; programme n°86