de Mohsen Makhmalbaf |
avec Asadeh Sangeneh, Marjam Kejhan, Fejsolah Gashghai, etc.
Makhmalbaf projette de faire un film à l’occasion du centenaire du cinéma. Il fait paraître dans la presse de Téhéran une petite annonce pour recruter des comédiens… A tour de rôle, parfois en groupe, le cinéaste auditionne des dizaines de candidats, véritable condensé de la société iranienne contemporaine: des ouvriers, des intellectuels, des étudiants, des enfants, et surtout des femmes. A travers ce dispositif, piège implacable, Makhmalbaf parvient à révéler l’intériorité de ceux qui, d’ordinaire, se taisent ou se cachent. Pour Jean-Michel Frodon, du Monde, cela «s’explique en partie par le fonctionnement actuel d’une société qui elle-même relève, à tous les échelons, d’une «mise en scène» reposant sur le respect de codes, l’utilisation de faux-semblants, un jeu infiniment complexe avec les apparences. Ainsi, en parlant de lui-même, le cinéma décrit le monde.»
Iran, 1995, couleur, 1h30; programme n°58
Extrait: