Réalisation: André Paratte
Année: 1964
Durée: 30 min.
Format d’origine: 16 mm
Tourné en 1964 en 16 mm aux Bayards, «Le Rossignol de Sibérie» occupe dans sa filmographie une place particulière, car il s’agit d’une œuvre tournée en toute liberté, ce qui explique peut-être sa licence lyrique.
Ce moyen-métrage d’une trentaine de minutes, qui doit son titre à un poème d’Arthur Nicolet, s’attache aux gestes patients et minutieux des frères Alex et Werner Jacot, luthiers de leur métier. Avec un sens du détail qui ne nuit jamais à la poésie, Paratte y décrit étape après étape comment un violon naît littéralement du bois d’un arbre coupé dans la forêt avoisinante. Ecrit par le cinéaste lui-même, le commentaire s’abandonne parfois à une sensualité surprenante pour le genre documentaire, tel qu’il était pratiqué au début des années 1960.
Dernier élément conférant au film une dimension particulière, Werner Mayer, que l’on voit principalement à l’image, s’est réfugié au milieu des années 1940 dans cette région éloignée (surnommée la «Sibérie» à cause de ses hivers très rigoureux) après avoir été condamné pour objection de conscience dans le canton de Vaud.
En collaboration avec le DAV