Rodin

Jeudi 9 avril à 23h30 sur RTS1

Né à Paris en 1944, Jacques Doillon appartient à cette génération de cinéastes qui ont dû s’approprier l’héritage complexe de Mai 68. Pour sa part, Doillon a constitué une œuvre très libre en privilégiant les thèmes de l’enfance et l’adolescence avec des films comme «La Drôlesse», «La Pirate», «La Fille de quinze ans», «Le Petit Criminel» ou encore «Ponette». A l’occasion du centième anniversaire de la mort d’Auguste Rodin, cet observateur hors-pair de la confusion de nos sentiments brosse dans son vingt-huitième long-métrage le portrait de ce sculpteur de génie, qui considérait la terre comme le matériau le plus noble.

En 1880 à Paris, Rodin (Vincent Lindon) s’attaque à la célèbre «Porte de l’Enfer», sa première commande d’Etat, tout en acceptant d’enseigner son art à un groupe de jeunes sculptrices. Fasciné par l’une d’entre elles, Camille Claudel, de vingt-quatre ans sa cadette, il la prend sous son aile, avant de poser les bases de la sculpture moderne avec «Le Monument à Balzac»… Tourné à la Villa des Brillants à Meudon, où vivait le sculpteur, «Rodin» célèbre le toucher, le vivant et la chair à la faveur d’une mise en scène toujours en mouvement et d’une palette de tons doux qui rappellent la couleur de la peau et de la terre. Un biopic d’auteur d’une vitalité et d’une sensualité rares!

de Jacques Doillon
France, 2017, couleur, 1h59