Quelques heures de printemps

A voir jeudi 19 mars 2015 à 01h45 sur Arte |

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Avec leur simplicité, qui n’est jamais feinte, les films de Stéphane Brizé parlent au cœur. Dans «Je ne suis pas là pour être aimé» (2005), le cinéaste racontait la résurrection d’un huissier de justice s’initiant au tango. Quatre ans plus tard, il récidivait avec «Mademoiselle Chambon» (2009), un mélo tout en pudeur, de la veine de «Sur la route de Madison» de Eastwood, dont Brizé inversait les rôles en racontant les tourments amoureux d’un maçon marié à une femme aimante.

Son cinquième long-métrage, «Quelques heures de printemps», ne déroge en aucun cas à ce cinéma animé du souci des êtres, sans fioritures, imparable… Sortant de prison, Alain Evrard (Vincent Lindon), routier de son métier, est contraint de retourner habiter chez sa mère (Hélène Vincent). Cette cohabitation forcée fait resurgir les rancœurs et les non-dits du passé, d’autant qu’Alain n’est pas du genre disert. Un jour, il apprend que sa mère est atteinte d’une maladie incurable et qu’elle est décidée à avoir recours au suicide par assistance en Suisse. Le temps leur est donc compté pour enfin se réconcilier l’un l’autre, et avec eux-mêmes…

de Stéphane Brizé
France, 2012, 1h48