A voir samedi 14 juillet 2012 à 0h40 sur Arte
August, un prêtre missionnaire de 32 ans, recueille sa nièce Mia après que la mère de la petite, star du porno connue sous le pseudonyme de «Princesse», soit décédée d’une overdose. Pour sauver l’honneur de sa soeur Christina, il se met en quête de détruire tout le matériel porno dans lequel elle apparaît, et de régler leur sort à ceux qui ont contribué à la déchéance de Christina. Ceci avec le concours de la fillette de 5 ans…
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, «Princesse» est un objet artistique hors du commun. A la croisée des médias, le film se caractérise par une esthétique plurielle: la partie animation, qui représente 80% du film, emprunte largement au manga tout en prenant par moment les allures d’un jeu vidéo, notamment dans certaines scènes de violence. D’autre part, les scènes jouées qui montrent la «princesse» en action se caractérisent par leur look caméscope amateur, à l’instar des vidéos qui pullulent dans les recoins du web.
Violent dans son propos comme dans le montage, radical et irrévérencieux, ce film d’animation réservé aux adultes fascine par son audace et son inventivité. On ne s’étonnera pas que ce soit Zentropa, le studio de Lars von Trier qui ait produit ce premier long-métrage d’Anders Morgenthaler. Le réalisateur s’obstine à confronter l’enfance à un monde d’adultes poussés dans leurs derniers retranchements avec son film suivant, «The Echo», présenté au NIFFF en 2009. Morgenthaler signe également un épisode dans le film à sketch horrifique «The ABCs of Death», à paraître dans le courant de l’année.
Princess
de Anders Morgenthaler
Allemagne / Danemark, 2006, 1h30