Perdita Durango

A voir samedi 19 octobre 2013 à 2h25 sur Arte |

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Perdita et Romeo, les Bonnie & Clyde mexicains, enlèvent deux adolescents durant un road trip dantesque en direction de Las Vegas. Magie noire, violence, sexe, alcool et drogue sont également du voyage.

En 1990, David Lynch réalisait «Sailor et Lula», adapté d’un roman de Barry Glifford. Le personnage sombre et mystérieux de Perdita Durango y apparaissait, incarné par Isabella Rossellini. Une année plus tard, l’écrivain développait l’histoire de ce personnage dans le livre qu’Alex de la Iglesia a justement choisi d’adapter dans son troisième long-métrage. Armé d’une bonne dose d’humour noir et d’une extravagance tout baroque, le réalisateur crée une distance nécessaire pour traiter les horreurs que commet ce couple infernal.

Les couples de tueurs constituent une véritable source d’inspiration pour les artisans du cinéma, en témoignent «Thelma et Louise», «Tueurs nés» et les deux films cultes cités précédemment. Force est de constater qu’Alex de la Iglesia en a réalisé la version la plus trash, absolument dénuée d’une quelconque morale. Amputées par la censure lors de sa sortie aux Etats-Unis et en France, les aventures de Perdita et Romeo circulent rarement dans leur intégralité. La version proposée par la télévision ne déroge, en effet, pas à cette règle. Pourtant, ce film témoigne de la signature artistique de son auteur et sa rareté rend le détour intéressant, même s’il vaut mieux avoir l’estomac bien accroché.

de Álex de la Iglesia
Espagne / Mexique / Etats-Unis, 1997, 2h06