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Après «Okja», film de monstre révélateur d’un monde barbare, le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho livre une observation virtuose et corrosive de la violence sociale dans «Parasite»… A Séoul, Ki-taek habite dans un sous-sol décrépit avec sa grande sœur et ses parents au chômage. Maîtres dans l’art de la débrouille, ils survivent en assemblant des cartons à pizza. Un jour, le jeune homme a l’aubaine de devenir prof d’anglais privé pour la fille des Park, une richissime famille des beaux quartiers. Malin, Ki-taek trouve aussitôt le moyen de les duper. Débute alors un récit en cascade et dégringolade!
Réunissant ses familles riches et pauvres, Bong Joon-ho nous propose une satire des extrémités de la pyramide sociale, qu’il croque avec une ironie jubilatoire, avant de creuser profondément l’épaisseur de son histoire et d’instiller le doute chez le spectateur acquis à la cause des démunis. Si ce n’est dans les dénouements, pour la plupart attendus puisque relatifs au cinéma de genre, c’est dans les détails que le cinéaste multiplie les surprises, à la faveur d’une mise en scène rythmée et d’une grande maîtrise des espaces, jusqu’à ce que la comédie ne tourne au thriller tendu.
Après l’annulation de l’édition 2020 du Festival de Cannes, «Parasite» détient pour une année encore la dernière Palme d’or en date…
de Bong Joon-ho
Corée du Sud, 2019, 2h12