A voir jeudi 18 septembre 2014 à 13h40 sur Arte |
Ami de Luigi Comencini et d’Alberto Lattuada, le Milanais Dino Risi a suivi des études de psychiatrie avant de devenir l’assistant-réalisateur de Mario Soldati pour «Piccolo mondo antico» (1941) et de Lattuada pour «Giacomo l’idéaliste» (1923), et de se lancer dans l’écriture de scénario et la critique de films. Réfugié en Suisse durant la Deuxième Guerre mondiale, il suit à Genève des leçons de réalisation données par Jacques Feyder, puis réalise des documentaires et des comédies à l’italienne, comme son premier long-métrage, «Vacanze col gangster», réalisé en en 1952. Mais ce n’est qu’au seuil des années 1970 qu’il obtient les faveurs du grand public et de la critique, avec des films tels que «Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers» (1968) ou «Une Poule, un train… et quelques monstres» (1969).
Réalisé en 1955, «Pain, amour, ainsi soit-il» est le troisième film de ce qui forme à l’origine un triptyque avec «Pain, amour et fantaisie» (1953) et «Pain, amour et jalousie» (1954), tous deux de Luigi Comencini, par la suite rejoints par un quatrième épisode: «Pain, amour et Andalousie», film hispano-italien de Javier Seto sorti en 1959. Dans le rôle de la belle amoureuse, Gina Lollobrigida cède alors sa place à une autre icône du cinéma transalpin, Sophia Loren. Mais le film marque également la transition du néo-réalisme vers la comédie italienne, dont Risi deviendra l’un des plus grands maîtres…
A la suite d’un mariage raté, le maréchal Carotenuto (Vittorio De Sica, acteur) quitte ses fonctions dans la brigade des carabiniers et retourne dans sa ville natale, Sorrente. En chemin, il rencontre Erika, une touriste suédoise. Le vieux beau ne se doute pas qu’une plus grande surprise l’attend dans la maison de ses parents. Une ravissante veuve réside désormais dans la demeure et refuse d’y être délogée. Carotenuto tombera sous son charme, mais celle-ci en aime un autre… Tel est le point de départ d’un amour impossible et d’une comédie guillerette, une guerre de cœur, sensuelle et charmante.
Pane, amore, e…
de Dino Risi
Italie, 1955, 1h45