Only God Forgives

Cannes 2013, en compétition |
de Nicolas Winding Refn
avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm, Gordon Brown, etc.

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Elevé à New-York, revenu au Danemark pour embrasser la carrière de cinéaste, Nicolas Winding Refn est resté sous l’influence des réalisateurs indépendants américains (David Lynch en particulier) qui ont bercé sa cinéphilie précoce et marqué sa filmographie, à l’exemple de sa trilogie de gangsters intitulée «Pusher». Après «Inside Job» (2004), un thriller paranoïaque, et «Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising» (2009), une fable viking totalement épurée, Winding Refn a acquis une renommée internationale avec «Drive», Prix de la mise en scène à Cannes en 2011. Dans la continuité de ce film brutal où jouait déjà son acteur fétiche Ryan Gosling, il revient sur la Croisette avec «Only God Forgives», un nouveau film urbain au rendu hyperréaliste, tourné en Thaïlande sous des néons blafards… Julian (Ryan Gosling) a fui les Etats-Unis pour continuer son trafic à Bangkok en dirigeant officiellement un club de boxe thaïe. Suite à l’assassinat de son frère Billy, sa mère Crystal (Kristin Scott Thomas), une vamp blonde décolorée, cheffe d’un vaste réseau criminel, exige réparation et pousse Julian à lui amener la tête des responsables de la mort de Billy. Entre autres truands, le beau blond à l’air angélique croise la route de Chang, un policier très habile au maniement du sabre… Avec un sens du découpage suffocant, Nicolas Winding Refn fait de ses personnages de véritables bêtes à sang-froid, livrant un nouveau chef-d’œuvre inconfortable, qui déjoue sans cesse nos attentes et décrit nos pulsions les plus inavouables. Indispensable!
France / Danemark, 2013, couleur, 1h30, programme n°183