Notre Amie des champs


Année: 1963
Durée: 15 min.
Réalisation: Jean-Pierre Guéra, Neuchâtel
Commanditaire: Régie fédérale des alcools, Berne
Format d’origine: 35 mm

«Notre Amie des champs» illustre la volonté de la Régie fédérale des alcools d’utiliser les excédents helvétiques de pommes de terre. Le film figure dès 1965 au catalogue de l’Office suisse d’expansion commerciale (OSEC). On le trouve encore en 1979 dans le Catalogue des films 16 mm gratuits de l’Institut du film (Cinéma scolaire et populaire, Berne). Le prospectus du film en dit ceci: «[…] La pomme de terre n’avait rien, semble-t-il, qui dût la destiner à devenir une étoile de cinéma! Elle l’est devenue cependant et il a suffi, pour cela, qu’on la considère dans ses rapports avec la vie et les activités quotidiennes de l’homme. Autour d’elle s’organisent des travaux, s’accomplissent des gestes dont l’art du cinéaste a su copier le rythme, la courbe, la force ou la grâce. […] Seule l’image mouvante pouvait nous rendre conscients du rôle multiple que joue, dans notre existence de tous les jours, dame Pomme de terre: nous la voyons, fondante, se préparer à nourrir les passagers d’un avion de ligne; nous assistons à sa métamorphose lorsque, transformée en flocons, elle permettra aux ménagères pressées de confectionner une excellente purée en quelques minutes; nous la retrouvons au menu des campeurs comme sur toutes les tables, de la plus modeste à la plus raffinée… […] Le documentaire «Notre Amie des champs» est conçu pour passer comme complément de programme dans les cinémas. Le service d’information de la Régie des alcools, à Berne, mettra ultérieurement des copies de 16 mm à la disposition des organisations intéressées.»

«Notre Amie des champs» a obtenu un Épi d’argent (catégorie «Public relations») au 3e Concours international de films agricoles de Berlin (20 au 27 janvier 1964), auquel participaient trente-neuf nations et cent cinquante films. Il fut notamment projeté dans le cadre de l’Exposition nationale de 1964. Les voix du commentaire sont celles de Yette Perrin (1917 – 2001), Georges Kleinmann (1931 – 2010) et Boris Acquadro (1929 – 2005), trois journalistes, qui travaillèrent, entre autres, pour l’émission d’actualité régionale Carrefour (Télévision suisse romande). Une version allemande aurait été réalisée.

Jean-Pierre Guéra (1915 – 1998) étudia les lettres à l’Université de Neuchâtel entre 1939 et 1945 et, de 1946 à 1949, le cinéma à Paris, où il fut l’assistant du metteur en scène Yves Allégret (1905 – 1987). En 1950, Guéra revint à Neuchâtel pour fonder PAC-Film (Production d’art cinématographique), avec le producteur René Junod. La société, sise chaussée de la Boine 20 à Neuchâtel, fut la première maison de production d’importance du canton. Elle cessa ses activités en 1957 et Jean-Pierre Guéra poursuivit alors seul une activité de producteur et réalisateur.

En collaboration avec le DAV