de Eliseo Subiela |
avec Mariana Arias, Dario Grandinetti, Oscar Martinez, MÓnica Gálan, Tincho Zabála, etc.
Trois ans après «Le Côté obscur du cœur», Subiela signe un cinquième long métrage qui parle encore et toujours plus d’amour, mais sur le mode du fantasme total. «Ne meurs pas sans me dire où tu vas» (1995) brode un scénario délirant sur le principe de la réincarnation: projectionniste dans un cinéma de Buenos Aires voué à la démolition, Léopold, inventeur rêveur à ses heures perdues, est visité par une splendide créature surgie du passé: cette âme en migration s’appelle Rachel et fut la femme de l’assistant de Thomas Edison (qui partage la paternité du cinéma avec les frères Lumière). Non sans culot, Subiela associe un éloge de l’amour fou, digne du poète surréaliste André Breton, à la défense d’un cinéma de poésie considéré comme le lieu sacré de toutes les réincarnations, là où surgissent «les fantômes qui nous apaisent».
NO TE MUERAS SIN DECIRME A DÓNDE VAS, Argentine, 1995, couleur, 2h; programme n°60