Mary et Max

L’Australien Adam Elliot est un touche-à-tout de génie! Après avoir passé des années à peindre des tee-shirts sur un marché, puis reçu l’Oscar pour son court sur la misérable vie de «Harvie Krumpet», il tourne un premier long-métrage qui fait figure de véritable OVNI dans le cinéma d’animation en volume. «Cher Max Horovitz. Mon nom est Mary Daisy Dinkle. J’ai huit ans, ma couleur préférée est le marron et j’adore le chocolat.» C’est en ces mots que débute la relation épistolaire entre une petite fille esseulée des faubourgs de Melbourne et un quadragénaire new-yorkais obèse et gravement autiste… Rappelant à la fois les univers de Tim Burton, Henry Selick et Nick Park, «Mary et Max» s’en distingue néanmoins en introduisant ses marionnettes désenchantées dans une narration en voix-off, dont l’esthétique sombre sert admirablement l’humour décalé et la profondeur existentielle!

Universal

Article écrit par Raphaël Chevalley et paru dans les quotidiens L’Express et L’Impartial