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Après le très réussi et joyeusement acerbe «Blue Jasmine» en 2013, au propos très contemporain, Woody Allen a choisi de situer «Magic in the Moonlight» dans les années 1920. Sous le nom de scène de Wei Ling Soo, Stanley Crawford (Colin Firth) est l’un des plus grands illusionnistes du moment.
Cette réputation lui vaut d’être invité par un vieil ami, le seul qu’il supporte, sur la Côte d’Azur, pour confondre une jeune femme prénommée Sophie (Emma Stone) qui se prétend médium. La présumée «escroc» est sur le point d’abuser la vieille et richissime Madame Catledge, laquelle souhaite entrer en contact avec feu son mari, pour savoir s’il l’a trompée au cours de leur défunte vie conjugale. Tombant contre toute attente sous le charme de la charmante spirite, le pourtant très cartésien Stanley en perd son bon sens…
On le sait depuis «Alice» ou «Le Sortilège du scorpion de Jade», Woody Allen aime la magie qu’il considère, à raison, comme l’un des précurseurs du cinéma du fait de son fort pouvoir illusionniste. Avec malice, il réserve toutefois ses flèches les plus acérées à son protagoniste masculin, qui désenchante tout ce qu’il touche, au nom de la sacro-sainte rationalité… Mineur certes, mais si délicieux à regarder!
de Woody Allen
Etats-Unis, 2014, 1h38