Lust, Caution

A voir lundi 30 avril 2012 à 23h15 sur Arte

Lion d’Or du Festival de Venise 2007, le onzième long-métrage du cinéaste taiwanais Ang Lee est un piège fascinant tendu au spectateur. Sexe, pouvoir et faux-semblants en sont les ingrédients fatals. Après «Le Secret de Brokeback Mountain» (2005), qui avait déjà remporté la récompense suprême à la Mostra de Venise, le réalisateur de «Tigre et Dragon» (2000) est revenu tourner en Chine un film à costumes tiré d’une nouvelle de la romancière chinoise Eileen Chang (1920-1995), inspirée de faits authentiques.

«Lust, Caution» se déroule en 1942, sous l’occupation japonaise. Une troupe théâtrale formée de militants nationalistes enrôle Mlle Wong, une jeune et modeste étudiante, pour lui faire jouer un rôle très exposé. Devenue Mme Mak, épouse d’un honorable homme d’affaires, elle a pour mission de gagner la confiance de Mme Yee, de manière à pouvoir approcher M. Yee, chef redouté de la police chinoise collaborationniste.

L’espionne pense arriver à ses fins en adhérant au cercle de mah-jong de Mme Yee. Elle doit s’y reprendre à deux fois, avant de réussir à réaliser son objectif: séduire M. Yee pour l’entraîner dans un guet-apens mortel. Un grain de sable vient cependant gripper la machination, donnant tout son sens au beau titre mystérieux et contradictoire du film: désir, prudence!

Se jie
de Ang Lee
Etats-Unis / Chine / Taïwan, 2007, 2h38