A voir dimanche 27 mai 2012 à 23h35 sur Direct 8
Pour avoir brisé des parcmètres un soir qu’il était soul, Luke Jackson (Paul Newman) est condamné à deux ans de prison dans un pénitencier. Toujours souriant, rusé et obstiné, il multiplie les tentatives d’évasion et devient très populaire auprès des autres détenus. Plusieurs fois repris et passé à tabac, il se lie d’amitié avec un autre détenu, Dragline (George Kennedy), avec lequel il va non seulement gagner des dollars en avalant une cinquantaine d’œufs durs, mais aussi s’évader une nouvelle fois…
Porté par un Paul Newman impérial, dont le personnage manifeste son goût pour l’indépendance et la liberté envers et contre tout, «Luke la main froide» est un grand film de prison qui dénonce l’autorité arbitraire. Tourné en 1967, en pleine contestation de la guerre du Vietnam, le troisième long-métrage de Rosenberg présente certes une facture assez classique (avec le maton sadique et le caïd au grand cœur), mais n’en recèle pas moins une critique sans concession d’une société conservatrice et policée.
Réalisé par un cinéaste solide, qui a fait ses preuves dans des séries comme «Les Incorruptibles» ou «La Quatrième Dimension» et surtout servi de faire-valoir à Newman, cette œuvre très attachante marque l’apogée de l’acteur, devenu un sexe-symbole après sa prestation dans «La Chatte sur un toit brûlant» (1958) de Richard Brooks. Par la suite, Rosenberg et Newman multiplieront les collaborations, soit sur des policiers, des westerns ou des thrillers, tels «Les Indésirables» (1972) et «La Toile d’araignée» (1975).
Cool Hand Luke
de Stuart Rosenberg
Etats-Unis, 1967, 2h06