Dans les années 1980 au Nouveau-Mexique, Lou (Kristen Stewart), une jeune employée de centre de fitness, rencontre Jackie (Katy O’Brian), une fascinante bodybuildeuse en route pour un concours à Las Vegas. Lou et Jackie entament une histoire d’amour passionnée, mais se heurtent à la violence de la famille de Lou, notamment son père (Ed Harris), qui gère un stand de tir pour rednecks.
Réalisé par la Britannique Rose Glass, «Love Lies Bleeding» nous rappelle «Thelma et Louise» et le cinéma des frères Coen. Prenant soin de nous plonger dans l’ambiance glauque et crasseuse du Sud profond, Glass file un récit bien enlevé et plein d’humour, jouant non sans brio avec la mémoire du cinéma américain, le film noir et ses criminels minables. A mesure que Lou et Jackie s’enfoncent dans les règlements de comptes familiaux, elle privilégie les corps et l’action, pratique l’économie des dialogues et multiplie les punchlines au fort accent du Sud. Qui plus est, la cinéaste ose la métaphore fantastique en faisant de ses héroïnes des monstres en puissance, au cœur d’une fiction aussi érotisée que violente et parfois gore, avec à la clé un superbe thriller lesbien et féministe.
de Rose Glass
Royaumne-Uni/Etats-Unis, 2024, 1h44