Louise

A voir dimanche 26 juin à 0h40 sur France 3

Abel Gance est l’un des inventeurs du langage cinématographique moderne, affilié au courant impressionniste. Il signe une œuvre emprunte d’un romantisme exacerbé, conviant des acteurs de grande renommée (comme Max Linder ou Séverin Mars) à collaborer à ses ambitieux projets. Inventeur de plusieurs procédés techniques, dont les dispositifs précurseurs du CinémaScope et du son stéréophonique, il connaît sa période de gloire dans le cinéma muet, avec des films comme «J’accuse» (1919), «La Roue» (1923) et le prestigieux «Napoléon» (1927). Il rencontre à nouveau quelques succès à la fin de sa carrière, en collaborant notamment avec l’auteur et réalisatrice Nelly Kaplan, mais sa filmographie des premières années du sonore se caractérise par des mélodrames de moindre intérêt. Bien qu’il s’inscrive dans le genre, «Louise» sort néanmoins du lot, porté par la performance de ses acteurs et les mélodies chatoyantes interprétées par Grace Moore. Le film raconte l’amour interdit de Julien, un compositeur de Montmartre, et Louise, une jeune couturière, dont les parents voient d’un mauvais œil l’idylle avec l’artiste. Louise décide cependant de le suivre dans sa vie de bohème, avant d’être rappelée au chevet de son père mourant de chagrin. C’est alors que Julien compose un opéra pour son amante… cette preuve d’amour la fera-t-elle revenir auprès de lui?

de Abel Gance
France, 1939, 1h23