Argentine |
de Tristán Bauer |
avec Walter Santa Ana, Hector Alterio, Lorenzo Quinteros, Leonardo Sbaraglia, etc.
«Je suis Dieu, je suis héros, je suis philosophe et je suis monde, ce qui est une manière fatigante de dire que je ne suis pas», affirme le héros de «L’Aleph», l’une des nouvelles les plus célèbres de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges (1899-1986). Entre documentaire et fiction, le cinéaste Tristán Bauer, argentin lui aussi, commémore à sa manière très particulière le centenaire de la naissance de l’un des auteurs les plus fascinants de la littérature mondiale. Comment évoquer un tel personnage passé maître dans l’établissement des biographies en trompe-l’oeil où l’homme est à la fois le constructeur et le destructeur de sa propre existence? Sans l’ombre d’une hésitation, Bauer fait sien le jeu illimité de Borges en mêlant éléments biographiques «véridiques» et visions plus «borgesiennes» que nature, à la beauté mystérieuse. Ce faisant, l’auteur de «Después de la tormenta» (1990) parvient à ses fins de façon magistrale: nous faire voir le monde selon Borges!
Argentine, 2000, couleur, 1h22; programme n°85 bis
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