L’Homme qui dort

de Kohei Oguri |
avec Ahn Sung-Ki, Christine Akim, Koji Yakusho, Masaso Imafuku, Akiko Nomura, etc.


Né en 1945, Kohei Oguri est l’un des rares cinéastes japonais contemporains à s’être affirmé sur le plan international. Abordant la réalisation en 1981 avec La rivière de boue, un film noir et blanc évoquant son enfance à Osaka, Oguri pratique depuis lors un cinéma rigoureux qui ne supporte aucun compromis. Auteur à part entière de «L’Homme qui dort» (il en a assuré la production, le scénario et la réalisation), il signe avec ce quatrième long métrage une réussite majeure. Depuis une chute malheureuse en Amérique du Sud, Takuji est plongé dans un sommeil profond. Devenu l’«homme qui dort», il remet en question par sa présence absente la petite société du village où ses parents l’ont rapatrié… Au-delà du langage, le cinéma selon Oguri nous entraîne dans une nouvelle dimension, crée les conditions d’une communication inédite dont le secret réside dans un temps autre, un rythme inouï par sa lenteur.
NEMURU OTOKO, Japon, 1996, couleur, 1h43; programme n°61