A voir vendredi 13 juillet 2012 à 23h55 sur TCM
«L’Etrangleur de Rillington Place» est le trentième film du prolifique Richard Fleischer, qu’il réalise un an avant son thriller de science-fiction culte «Soleil Vert». Spécialiste du film de genre en tous genres, Fleischer se penche une fois de plus, comme dans «L’Etrangleur de Boston», sur un fait divers sordide. Le cas décrit dans ce film est emblématique, puisqu’il contribue à l’abolition de la peine de mort en Grande-Bretagne.
John R. Christie se prétend médecin pour attirer des jeunes femmes, les endormir avant de les violer et de les étrangler. Lorsque les Evans emménagent avec leur bébé à l’étage supérieur, il fera subir ce sort à l’épouse, prétextant des complications suite à un avortement perpétré illégalement. Christie parvient à convaincre Tim Evans, jeune homme naïf et illettré, de ne pas ébruiter la mort de sa femme. Mais celui-ci craque après que Christie tue également leur bébé. Malheureusement, devant l’habile rhétorique de Christie, c’est Evans qui est condamné à la pendaison. Quelques années plus tard, lorsque de nouveaux locataires emménagent dans la demeure du nécrophile, plusieurs corps sont découverts dans les murs et le jardin, ce qui conduira finalement à la condamnation du psychopathe, l’un des derniers condamnés à mort de Londres.
La majeure partie du film repose sur les épaules de Richard Attenborough, dont l’interprétation de Christie convainc jusque dans sa tenue vestimentaire, ses gestes et expressions les plus minimes. Antony Hopkins, passé maître en jeu psychopathe, a sans doute trouvé en Sir Attenborough un modèle pour incarner le fameux Hannibal Lecter. Outre le jeu d’acteur, Fleischer soigne également l’ambiance sinistre en faisant appel à l’expertise d’un des derniers bourreaux anglais, Albert Pierrepoint, qui a exécuté tant Evans que Christie, au rang des quelques 450 pendaisons à son actif… glacial!
10 Rillington Place
de Richard Fleischer
Grande-Bretagne, 1971, 1h51