TUNISIE
de Nouri Bouzid |
A entendre Abou Samba, le cinéma maghrébin s’avère souvent plus critique, virulent, que son homologue noir africain; pour preuve, les spectateurs tunisiens n’ont toujours pas pu voir le film de Bouzid. Autobiographie déguisée, «Les Sabots en or» rend compte de la désillusion mortelle ressentie par Youssef Soltane, un opposant politique, à sa sortie de prison: torturé, il a résisté pendant des années grâce à des idéaux dont il découvre aujourd’hui qu’ils n’ont plus vraiment cours. Pour décrire le sentiment de déréliction qui envahit son personnage, Bouzid doit avoir recours à des images métaphoriques… censure oblige!
SFAYAH MIN DHABAB, Tunisie, 1989, 1h44, couleur; programme n°5