Récompensé à Cannes en 2009 pour l’ensemble de son œuvre, Alain Resnais a réalisé «Les herbes folles» à l’âge de 86 ans à partir d’un livre de Christian Gailly intitulé «L’incident». Le réalisateur de «Hiroshima mon amour» et «On connaît la chanson» en a tiré un chef-d’œuvre marqué par une liberté de ton et une mise en scène colorée propres à faire des vagues amoureuses sur le cinéma! Dentiste célibataire aux cheveux rouges, Marguerite Muir (Sabine Azéma) roule en décapotable jaune. George Palet (André Dussollier), un retraité parano au passé trouble, tombe amoureux d’elle en contemplant son brevet de pilote… Comme les herbes folles qui poussent parmi les interstices des trottoirs, cette comédie jaillit de façon incongrue grâce à une voix-off omnisciente et résume au final l’absurdité de la mort en une phrase: «quand je serai un chat, je pourrai manger des croquettes?»
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Article écrit par Raphaël Chevalley et paru dans les quotidiens L’Express et L’Impartial
