Les Fugitifs

A voir lundi 3 juillet 2017 à 20h55 sur France 3 |

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Francis Veber a commencé par scénariser et dialoguer les films des autres, notamment ceux de Philippe de Broca («Le Magnifique»), Yves Robert («Le Grand Blond avec une chaussure noire»), Edouard Molinaro («La Cage aux folles»), Henri Verneuil («Peur sur la ville») ou encore Jean-Jacques Annaud («Coup de tête»).

En 1976, Veber passe à la réalisation avec «Le Jouet» où, suite à un malheureux quiproquo, un sale gosse de riche se paye un pauvre journaliste comme «hochet». Dans les années quatre-vingt, le futur réalisateur du «Dîner de cons» réalise une trilogie qui, sans conteste, représente le meilleur de la comédie populaire de cette époque, en formant un duo d’acteurs assez éblouissant, constitué de Pierre Richard et Gérard Depardieu.

Après l’enlèvement d’une jeune fille malchanceuse («La Chèvre», 1981), la recherche d’un ado fugueur («Les Compère», 1983), Veber explore une veine plus grave, plus sociale avec «Les Fugitifs»… Chômeur aux abois, privé de sa petite fille qui ne parle plus depuis la mort sa mère, François Pignon (P. Richard) en est réduit à dévaliser une banque. A cause de sa maladresse incommensurable, l’apprenti-braqueur rate lamentablement son hold-up et se voit contraint de prendre un otage, Jean Lucas (G. Depardieu), qui n’est autre qu’un ex-truand qui vient de finir de purger sa peine! Bon gré mal gré, parce qu’il cache sous sa carapace de mauvais garçon un cœur d’or, Lucas va aider Pignon à se tirer de ce bien mauvais pas…

Comme à son habitude, Veber fait preuve d’un sens parfait du timing qui le rapproche de ses homologues étasuniens. Même si le sentimentalisme de certaines péripéties a mal vieilli, plusieurs scènes font toujours date, dont celle du vétérinaire joué par Jean Carmet, qui, devant extraire une balle de la jambe de Lucas, lui palpe d’abord la «truffe» pour poser son diagnostic.

de Francis Veber
France, 1986, 1h29