Les amours imaginaires

On l’attendait au tournant après «Comment j’ai tué ma mère» (2009), son premier film, récit d’un matricide fantasmé, salué à juste titre par la critique. Le très jeune réalisateur québécois Xavier Dolan (vingt-et-un ans) confirme tout son talent avec «Les amours imaginaires», un second long-métrage à l’humour doux-amer. Un garçon au charme mystérieux débarque dans l’existence de deux amis, Francis (joué par le cinéaste) et Marie (Monia Chokri), qui tombent l’un et l’autre éperdument amoureux de lui. Las, le bel adonis ne les aime pas en retour, enfin pas comme ils voudraient qu’il les aime… Dolan ponctue sa comédie sentimentale d’interviews désopilantes de jeunes gens qui racontent devant la caméra leurs expériences amoureuses malheureuses. En résulte un petit bijou de film qui se déguste comme un bonbon acidulé: pop, drôle, débordant d’énergie et de jeunesse. Un vrai plaisir!

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