A voir dimanche 17 février 2013 à 20h45 sur France 2 |
Artisan typique du cinéma français académique de l’après-guerre, Gilles Grangier (1911-1996) a fait ses débuts de réalisateur sous l’Occupation, en 1942, l’année où Georges Simenon a publié «Le Fils Cardinaud». Quelque quatorze ans plus tard, Grangier le porte à l’écran sous le titre «Le Sang à la tête»…
Après trois décennies d’effort, l’ancien l’ancien débardeur François Cardinaud (Jean Gabin) est devenu l’un des hommes les plus puissants du port de La Rochelle. Un jour qu’il rentre de la messe, cet homme parti de rien découvre que sa femme Marthe (Monique Mélinand) a déserté le domicile conjugal pour se glisser dans les bras de Mimile (José Quaglio), un mauvais garçon…
Parti à sa recherche, Cardinaud doit affronter les sourires entendus des notable rochelais qui se réjouissent de voir l’honneur de ce roturier bafoué. Explorant le milieu interlope de la ville maritime, il s’efforce de retrouver sa femme pour tenter de la faire revenir à la maison…
Taillé sur mesure pour Jean Gabin, l’un des acteurs fétiches de l’auteur du «Cave se rebiffe» (il l’a dirigé dans une douzaine de films), le rôle de Cardinaux a été visiblement édulcoré par rapport au roman. Idem pour un final un peu trop «heureux» à l’égard du personnage de Marthe, laquelle finissait autrement déprimée dans l’ouvrage de Simenon!
Reste que Gabin demeure étonnamment sobre dans son interprétation, laissant de côté la plupart des tics de jeu qu’il a par trop affectionné dans la deuxième partie, calamiteuse, de sa carrière!
de Gilles Grangier
France, 1956, 1h23
