Le ruban blanc

A l’aube de la Première Guerre mondiale, des accidents aux allures de rituels punitifs jettent le trouble dans un village protestant du nord de l’Allemagne: des paysans aux barons, en passant par les écoliers, la suspicion mine la communauté… Après avoir dénoncé la violence gratuite dans «Funny Games US», Michael Haneke dissèque les racines du mal grâce à une photographie en noir et blanc époustouflante et des acteurs saisissants. Palme d’or à Cannes 2009, «Das weisse Band: eine deutsche Kindergeschichte» tient son titre du ruban qu’un pasteur attache au bras de son fils pour l’assujettir à la pureté de la foi. Mais, dans cette histoire d’enfants punis, les châtiments et les viols frappent d’autant plus qu’ils restent hors-champ. Condamnant ainsi la «pédagogie» puritaine, «Le ruban blanc» constitue un présage du nazisme et une parabole de l’atrocité humaine. Un chef-d’œuvre!

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Article écrit par Raphaël Chevalley et paru dans les quotidiens L’Express et L’Impartial