Cannes 2013, en compétition |
de Asghar Farhadi
avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa, Pauline Burlet, etc.
Formé à l’Institut du Jeune Cinéma de Téhéran, Asghar Farhadi est devenu l’un des auteurs les plus marquants des années 2000. Reconnu tardivement, le cinéaste iranien traite à merveille les relations de couple et les contraintes que la société leur impose. En 2003 déjà, il racontait les mésaventures d’un homme contraint de divorcer et de partir chasser le serpent dans «Danse avec la poussière». Un an plus tard, «Les Enfants de Belle Ville» suivait un jeune Iranien condamné à mort. Dans «La Fête du feu» (2007), Farhadi se livrait à une autopsie frondeuse d’une crise conjugale. Après «A propos d’Elly» (2009), le réalisateur a connu la consécration avec «Une Séparation», qui abordait à la fois les questions de la justice, de la religion et des classes sociales à travers l’histoire d’une femme décidée à divorcer de son mari et à s’expatrier par amour pour sa fille. Un chef-d’œuvre devenu l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma iranien. Incontournable, le cinéaste a donc pris son envol, si bien qu’il a pu tourner «Le Passé» en France, avec des vedettes locales, mais dans la lignée de ses œuvres précédentes, puisque ce film part aussi d’une rupture: après quatre ans de séparation, Ahmad arrive de Téhéran à Paris, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce, Ahmad découvre alors la relation conflictuelle que Marie entretient avec leur fille Lucie… On brûle d’impatience de découvrir cette nouvelle démonstration d’Asghar Farhadi où la notion de point de vue semble à nouveau essentielle.
France, 2013, couleur, 2h10, programme n°183