A voir à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds |
Le nouveau film d’Ari Folman mêle prises de vue réelles et séquences d’animation pour nous raconter le pacte faustien que passe Robin Wright (qui joue son propre rôle) avec la société Miramount. Oubliée, l’ex-star vit des jours difficiles, avec deux enfants à charge dont l’un est gravement malade.
Pressée par son agent, l’actrice indigente accepte la proposition de la «major» hollywoodienne maquée avec une multinationale pharmaceutique. Après s’être fait scannée, Robin cède pendant vingt ans son image aux nouveaux sorciers de l’entertainment qui vont pouvoir en faire ce qu’ils veulent grâce à l’ingénierie informatique, dont la diriger dans de mauvais films qu’elle aurait refusé de tourner par le passé!
Le temps de cette désappropriation, la malheureuse devra s’exiler dans un dessin animé mystérieux, après avoir subi un traitement à base de psychotropes… Foisonnant, le quatrième long-métrage de Folman pose des interrogations-clefs, tant sur l’avenir compromis du cinéma et que sur celui autrement problématique de notre identité, sans oublier notre fantasme de vie éternelle devenu un pur enjeu commercial.
The Congress
de Ari Folman
France / Israël, 2013, 2h
