Le Ballon rouge

Cannes 56, Palme d’Or du meilleur court-métrage |
de Albert Lamorisse |
avec Pascal Lamorisse, Georges Sellier, Vladimir Popov, René Marion, etc.



Dans un tout autre contexte, Albert Lamorisse reprend le thème de «Crin Blanc», en remplaçant le cheval par un ballon, mais en gardant le gosse solitaire et une méfiance redoublée envers la parole (les deux films affichent un mutisme résolu)… Dans le quartier de Ménilmontant, le petit Pascal (joué par le fils du cinéaste) libère une baudruche empêtrée dans un réverbère. Le ballon se met à suivre le gamin partout. Hélas, cette amitié inédite est très mal vue des adultes et provoque la jalousie des camarades. Cocasse, le court-métrage se transforme en tragédie, allant jusqu’à faire de la «mort» du ballon une expérience vitale sans précédent, encore très marquante pour les enfants d’aujourd’hui. Avec quelques fils transparents, Lamorisse atteint une perfection dans le trucage, qui vaut tous les effets numériques du monde et, surtout, permet un usage du plan-séquence d’une grâce cinématographique inégalée.
France, 1956, couleur, 36 min, programme n°150

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