A voir mardi 13 novembre 2012 à 01h30 sur France 2 |
Né en 1890, Marcel L’Herbier fait son entrée dans le septième art par le service cinématographique des Armées où il visionne «Forfaiture» de Cecil B. De Mille, film qui le décide à vouer sa vie au cinéma. Il élabore avec Louis Delluc et Germaine Dulac l’école impressionniste française par opposition à l’expressionnisme allemand, un nouveau courant dont on retrouvera l’essence dans «El Dorado» (1921) ou encore «L’Inhumaine» (1923). A l’inverse, «L’Aventurier» est un film de commande tiré d’une pièce d’Alfred Capus.
Etienne Ranson a fait fortune en Tunisie, lorsqu’il rentre à Grenoble, il est froidement accueilli par son cousin Guéroy. Il apprend également que son amour de jeunesse, Geneviève, est promise à un député qui par la suite va s’acharner contre Etienne. Ce dernier réussit à mettre fin à une grève des ouvriers de l’entreprise de Guéroy, malgré cela il reste victime de vexations qui ont pour but de lui rappeler qu’il restera toujours un intrus dans la famille. Face à l’hypocrisie générale, Etienne repart pour une nouvelle aventure…
Si «L’Aventurier» n’est pas son œuvre la plus avant-gardiste, L’Herbier nous offre ici un tableau réaliste de la société des années 30: parlementarisme, clivages sociaux et conflits ouvriers-patronat sont au menu de ce film pour cinéphiles avertis.
de Marcel L’Herbier
France, 1934, 1h32