La Trêve

de Francesco Rosi |
avec John Turturro, Rade Serbedzija, Massimo Ghini, Teco Celio, Roberto Citran, Claudio Bisio, Agnieska Wagner, etc.


Ancien assistant et scénariste de Visconti, Antonioni et Monicelli, le Napolitain Francesco Rosi est, de tous ses confrères cinéastes, celui qui s’est le plus engagé dans une approche «objective» de la réalité sociale, dénonçant de front la corruption, les combines et les mensonges dont souffre le jeune Etat italien — son troisième film, «Salvatore Giuliano» (1961), en est le meilleur exemple. A 74 ans, l’auteur de «Main basse sur la ville» et de «L’Affaire Mattei» adapte à l’écran le roman autobiographique de l’écrivain Primo Levi (incarné dans le film par John Turturro), qui s’est suicidé en 1987, ans après être sorti miraculeusement de l’horreur du camp d’Auschwitz. La trêve, son deuxième roman, décrit les longs mois de son voyage de retour en Italie, en 1945, après sa libération du camp par une patrouille de soldats russes. A la fois tragique et picaresque, ce long voyage à travers l’Europe centrale permet à Rosi de raconter moins l’horreur des camps que le processus de retour à la vie et à l’espoir à travers un destin hors du commun.
LA TREGUA, Italie, 1997, couleurs, 1h55; programme n°59