La parola amore esiste

de Mimmo Calopresti |
avec Valéria Bruni-Tedeschi, Marina Confalone, Gérard Depardieu, etc.


Auteur de nombreux documentaires engagés, le cinéaste calabrais Mimmo Calopresti a signé en 1996 son premier long-métrage, “La seconda volta”, à la fois un film sur les “ruines” du terrorisme et une admirable métaphore de la société italienne. Avec “La parola amore esiste” (“Mots d’amour”), Calopresti abandonne le terrain politique, mais ne cesse de s’intéresser à l’humain. Comme son titre l’indique, l’on parle beaucoup dans ce film. Pourtant, les seules choses qui semblent vraiment sincères, ce ne sont pas les mots, mais la musique et le silence… Angela (lumineuse Valeria Bruni-Tedeschi), trente ans, cherche l’amour idéal. Entre son psy, ses amies, et sa mère, elle s’accroche aux signes, aux chiffres, aux symboles, aux mots, qui sont comme autant de jalons dans sa quête. Mais tous ces mots finissent par former une sorte de barrière qui bouche son horizon immédiat, alors que l’amour l’attend dans l’immeuble d’à côté, en la personne d’un violoncelliste silencieux (Fabrizio Bentivoglio)… Entre coïncidences et obsessions, verbe et silences, Calopresti signe ici une comédie de mœurs cristalline et sincère; une réflexion douce-amère qui décrit avec subtilité notre incapacité d’aimer et d’être aimé.
MOTS D’AMOUR, 1998, Italie, couleur, 1h25; programme n°94

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