La Ligne

Berlin 2022, en compétition |

de Ursula Meier
avec Stéphanie Blanchoud, Valeria Bruni Tedeschi, Elli Spagnolo, Benjamin Biolay, etc.

Avant-premières en présence de la réalisatrice et de l’actrice Elli Spagnolo
Dimanche 8 janvier
13h45, Cinemont, Delémont
17h, Cinéma Scala, La Chaux-de-Fonds
19h, Cinéma Rex, Neuchâtel

En onze films effilés et bouleversants de présence, Ursula Meier est devenue l’une des réalisatrices parmi les plus indispensables de notre temps… D’une violence rare mais en aucun cas gratuite, la séquence d’ouverture de «La Ligne» voit Margaret (Stéphanie Blanchoud), 35 ans, frapper sa mère Christina (Valeria Bruni Tedeschi), pianiste classique qui dit avoir sacrifié sa carrière pour élever ses trois filles. Dénoncée à la justice, l’agresseuse est dès lors soumise à une mesure d’éloignement. Dans l’attente de son jugement, elle n’a plus le droit d’entrer en contact avec sa mère, ni de s’approcher à moins de cent mètres du domicile de celle-ci. Y vit encore Marion, sa sœur cadette (Elli Spagnolo, nouvelle «découverte» sidérante de la cinéaste), une ado qui va prendre sur elle ce désastre dysfonctionnel, se vouant avec une foi naïve à tenter de rabibocher les siens. Marion commence par tracer à la peinture une ligne bleue frontière tout autour de la maison dans le but de protéger et sa mère et sa sœur, cette dernière n’ayant de cesse de vouloir revenir sur les lieux, comme aimantée par le manque… Ainsi qu’elle l’avait déjà réussi dans «Home», «L’Enfant d’en haut» et «Journal de ma tête», Ursula Meier transmute le fait-divers prosaïque en une manière de conte cruel et sublime, dont les non-dits aboutiront peut-être in fine à une vérité.

Suisse / France / Belgique, 2022, couleur, 1h43, programme n°253