La Famille Tenenbaum

Berlin 02, en compétition
de Wes Anderson |
avec Gene Hackman, Gwyneth Paltrow, Ben Stiller, Bill Murray, etc.


Auteur de l’un des plus beaux films du moment («Ma vie aquatique»), le juvénile Wes Anderson voue une admiration légitime à Orson Welles (figure tutélaire du cinéma indépendant américain). Ce n’est donc pas un hasard si «La famille Tenenbaum» s’ouvre par le truchement d’une voix «off» qui évoque le début de «La splendeur des Amberson» (1942), dernier film de Welles à avoir bénéficier du soutien d’une «Major». Comédie chorale, le second long-métrage d’Anderson est en même temps d’une drôlerie irrésistible et d’une tristesse imparable dans sa description par petites touches d’un échec patent. Un à un, les membres de la famille Tenenbaum rentrent au bercail, après avoir tous plus ou moins échoué dans leur projet d’autonomie, certains après plus de deux décennies d’absence (le père)… On l’aura compris, ce chef-d’œuvre discret fait un sort magistral à tous les albums de famille retouchés dont Hollywood n’a de cesse de nous abreuver à longueur de films.
THE ROYAL TENENBAUMS, Etats-Unis, 2001, couleur, 1h50,
programme n°129