La Dame de fer

Oscars 2012, Nominé pour l’Oscar de la meilleure actrice
de Phyllida Lloyd |
avec Meryl Streep, Jim Broadbent, Susan Brown, etc.


Après la comédie musicale «Mamma Mia!» (2008), qui déclinait tous les tubes du groupe suédois ABBA, la réalisatrice anglaise Phyllida Lloyd s’attaque au «biopic» de Margaret Thatcher, alias la Dame de fer, un sobriquet dont l’a affublée dès 1976 le journal officiel de l’armée soviétique, impressionné par son anticommunisme viscéral, et qui est depuis passé à la postérité. Fille d’épicier née en 1925, chimiste de formation, nommée Premier ministre dès 1979, elle va régner pendant près de onze ans sur l’Angleterre, à la fois admirée et haïe… Procédant par retours en arrière, le film commence en 2003. Peu après la mort de son mari Denis, Margaret trie des vêtements qui ont appartenu à ce dernier. Contrainte à une retraite forcée et amère dès 1990, affaiblie par des attaques cérébrales (et sans doute par la maladie d’Alzheimer), elle s’efforce de reconstituer le puzzle de son existence… A dessein, la cinéaste s’abstient de juger son action politique, privilégiant avec sa scénariste Abi Morgan (auteur du scénario de «Shame») un portrait en demi-teinte bien plus révélateur des contradictions de cette féministe malgré elle, lequel portrait a suscité l’ire de ses deux enfants, ce qui est très bon signe! Dans le rôle de la Dame de fer, Meryl Streep, que Phyllida Lloyd avait déjà dirigée sur le plateau de «Mamma Mia!», fait montre de tout son talent, en jouant une femme de pouvoir sur près de quarante ans.
THE IRON LADY, 2012, Grande-Bretagne / France, couleur, 1h44, programme n°173